Carte Blanche à Adrian Younge

Rendez-vous vendredi 12 mars à 18h00 pour une plongée dans l’univers d’un des artistes-producteurs les plus fascinants de ces dernières années. A l’origine de projets incroyables tels que la série Jazz is Dead ou son dernier opus “American Negro”

Cet homme sait toujours très bien s’entourer. Fan du hip-hop 90’s, il a produit des disques pour ou avec Souls of Mischief, Ghostface Killah (Wu-Tang Clan) et Ali Shaheed Muhammad (A Tribe Called Quest). Fan de la soul 70’s, il a imaginé des disques délicieusement vintage comme Something About April ou The Midnight Hour. Fan de spiritual jazz et de groove, il a imaginé le label Jazz is Dead comme une sorte d’aréopage de ses idoles: Marcos Valle, Doug Carn, Roy Ayers ou Azymuth. C’est simple, on a sans doute 96,8% de goûts en commun. Alors à l’occasion de la sortie de son nouvel album fascinant et militant The American Negro, on s’est dit qu’Adrian Younge était clairement le candidat idéal pour une Carte Blanche du Grigri. Rendez-vous vendredi 12 mars à 18h pour voir si on avait raison.

Tracklist
1. Adrian Younge – Light on the Horizon
2. Donny Hathaway – Someday We’ll all be free
3. The Impressions – We’re a Winner
4. Leroy Hutson – Time brings on a change
5. Lonnie Liston Smith – We Can Dream
6. Nina Simone – Strange Fruit
7. Lou Donaldson – Say it loud
8. Horace Tapscott – The giant is awakened
9. Syl Johnson – Is it because I’m black
10. William Devaughn – Be thankful for what you’ve got
11. Stevie wonder – Black man
12. Gary Bartz, Adrian Younge, Ali Shaheed Muhammad – Day By Day

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Derrière le rideau de fer, il y avait des chars, des idéaux dévoyés comme des micros planqués — et plus étrange : du jazz. Spirituel, incandescent, mais surtout clandestin. À l’Est, on soufflait dans les saxs comme on lançait des prières ou des pierres, chez soi ou bien loin des spotlights. Behind the Iron Curtain explore un monde verrouillé, où les disques passaient sous le manteau et la liberté vibrait à chaque note. Des Carpates à l’Oural, le jazz comme insoumission, ou comme cheval de Troie — avec des étoiles plein les oreilles.

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Alliance du bout du monde entre le rappeur Mary Sue et le groupe jazz The Clementi Sound Appreciation. La recette est donnée dès le premier morceau : samples de musique folklorique d’Asie du Sud-Est mixés à des instrumentations live, sur lesquelles se pose le flow et les lyrics abstraites du MC. On se croirait en plein rap alternatif américain, mais cela nous vient directement de l’underground singapourien. Un objet sonique unique et percutant. La sono mondiale, la vraie !

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