Carte Blanche à João Donato

À l’occasion de son concert au New Morning en novembre dernier, la légende brésilienne a pris les manettes de la radio porte-bonheur pendant une heure. On trouvait ses influences (Horace Silver, George Shearing) tout comme ses amis (João Gilberto) ou les chansons cultes de son répertoire gargantuesque.

Il se fait rare, très rare. Sa dernière venue francilienne, c’étant il y a quatre ans à Banlieues Bleues. Il faut dire que ce pianiste-chanteur Brésilien a tout de même 85 printemps, qu’il a traîné dans le monde du jazz new-yorkais (aux côtés de Bud Shank) avant de participer à créer la bossa nova dans les années 60 puis de magnifier le latin-funk avec son chef-d’oeuvre Quem e Quem en 1973. Compositeur de standards immortels qui nourrissent Le Grigri (le “Bananeira” d’Emilio Santiago ou “A Rã (The Frog)” par Sergio Mendes), João Donato a bossé avec Astrud Gilberto, Antonio Carlos Jobim, João Gilberto, Caetano Veloso, Marcos Valle, Cal Tjader… Mais surtout, sa capacité à oser, rêver et réussi ne s’est pas amoindrie avec le temps comme en témoignent deux de ses plus récents albums: les passionnants Sintetizamor (2017) et Donato Elétrico ‎(2016). C’est donc un honneur doublé d’un plaisir de l’accueillir dans le club fermé des titulaires d’une carte blanche du Grigri.

Tracklist

  1. Henry Mancini – Lujon

  2. João Donato – Amazonas

  3. Stan Kenton – Interlude

  4. Bill Evans – Very early

  5. Horace Silver – Song for my father

  6. João Donato Trio – Outra vez

  7. João Gilberto – Bim bom

  8. Les Baxter – Quiet Village

  9. Caetano Veloso – A rã (The Frog)

  10. João Donato e Donatinho – Hao Chi

  11. Horace Silver –The Mohican and the great spirit

  12. George Shearing – Strange

  13. Count Basie – Lil’ Darlin’

  14. João Donato and Gutemberg Guarabyra – Ê menina

  15. Rob McConnell – Speak Low

  16. João Donato – Cala Boca Menino

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Derrière le rideau de fer, il y avait des chars, des idéaux dévoyés comme des micros planqués — et plus étrange : du jazz. Spirituel, incandescent, mais surtout clandestin. À l’Est, on soufflait dans les saxs comme on lançait des prières ou des pierres, chez soi ou bien loin des spotlights. Behind the Iron Curtain explore un monde verrouillé, où les disques passaient sous le manteau et la liberté vibrait à chaque note. Des Carpates à l’Oural, le jazz comme insoumission, ou comme cheval de Troie — avec des étoiles plein les oreilles.

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Alliance du bout du monde entre le rappeur Mary Sue et le groupe jazz The Clementi Sound Appreciation. La recette est donnée dès le premier morceau : samples de musique folklorique d’Asie du Sud-Est mixés à des instrumentations live, sur lesquelles se pose le flow et les lyrics abstraites du MC. On se croirait en plein rap alternatif américain, mais cela nous vient directement de l’underground singapourien. Un objet sonique unique et percutant. La sono mondiale, la vraie !

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