Carte Blanche à Yazz Ahmed

La passionnante trompettiste londonienne vient de sortir un fascinant nouvel album, Polyhymnia. Pour fêter cet événement, Le Grigri l’a invitée à prendre possession de sa programmation pour une heure. Au menu: Flying Lotus, A Tribe Called Quest, Nadah El Shazly, Azymuth ou encore Arve Henriksen.

Au Grigri, on fait partie de ceux qui avaient été impressionnés par son premier album sorti en 2017, La Saboteuse. Proche de Radiohead comme de Shabaka Hutchings, cette trompettiste londonienne qui a grandi au Bahreïn, y exposait sa science subtile du jazz sans frontières. Ethérée, labyrinthique, mystérieuse, sa musique proposait une face plus atmosphérique au côté rentre-dedans de la nouvelle vague du jazz UK. Deux ans plus tard, Yazz Ahmed revient avec un album très ambitieux baptisé Polyhymnia, du nom la Muse grecque de l’éloquence. Pour fêter cet événement comme il se doit, Le Grigri l’invite à prendre possession de sa programmation pour une heure.

Tracklist

  1. Khosh Reng – Amir ElSaffar

  2. Bafia – Khalab

  3. Bebe – Hermeto Pascoal, Doug deVries & James Macauley

  4. Alhambra – Arve Henriksen

  5. Adios Iony – Azymuth

  6. Barzakh – Nadah El Shazly

  7. Cold Dead – Flying Lotus

  8. Buggin’ out – A Tribe Called Quest

  9. Sadati Houma El Bouhala – Maalem Mahmoud Gania

  10. Finishing Touch – Ash Walker

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Pour son second album en 2025, le guitariste, multi-instrumentiste et producteur japonais Takuro Okada signe un hommage à ses influences, de Sun Ra au saxophoniste norvégien Jan Garbarek (avec une reprise de son Nefertiti), en passant par la scène jazz fusion japonaise ou encore Flying Lotus. Ce type d’exercice, souvent raté chez d’autres, est ici parfaitement orchestré : chaque morceau dialogue avec le suivant, tissant un ensemble cohérent qui nous captive, parfois au bord de l’hypnose… comme ces cercles aux centres différents mais si proches de la pochette.

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Au début, les jazzmen offraient aux producteurs hip-hop la matière première idéale pour leurs instrus. Mais aujourd’hui, la boucle s’inverse : ce sont de jeunes groupes qui se laissent imprégner par l’héritage de Madlib ou J Dilla. Symbole de cette mouvance, le quintet polonais Omasta façonne avec Jazz Report from the Hood un jazz-funk live jouissif, aux rythmes enfumés, prêt à être samplé et découpé dans une MPC. Une preuve que les B-boys et les amateurs de blue note n’ont jamais été aussi proches!

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