The Red Barn


The Red Barn est à l’image de sa pochette; un OVNI où quand 4 rugueux norvégiens (même pas vrai, ils ont l’air doux comme des agneaux) se lancent à la conquête du Grand Ouest Américain. On doit vous prévenir, c’est particulièrement beau.

The Red Barn, c’est 4 garçons dans le vent, au milieu des virevoltants grands espaces désertiques américains. Kåre Opheim (batterie), Toivo Fjose (basse), Mathias Marstrander (guitare et pedal steel) et Aksel Røed (saxophones) ont pourtant bien grandi dans les toundras entre Suède et Norvège. Mais, leur fascination pour les États-Unis s’est révélée lors de l’enregistrement de l’album dans les hauteurs de Bergen. Probablement qu’en tendant le cou et les oreilles, ils devaient apercevoir la Terre Promise au loin et fantasmer une aventure musicale collective. Les 4 compères sont en effet des références de la scène norvégienne. Adeptes du jazz-fusion de Treverket, de la folk à grand cœur de Real Ones ou au cœur des experiences du percussionniste/inventeur Terje Isungest, ils ont cultivé cette science du mélange, ce soin et ce respect de la tradition et ce sens de la rebellion et de l’expérimentation.

The Red Barn n’est que cela : un melting-pot d’influences, une marmite de références qui auraient pu dégueuler de niaiseries musicales mais qui a su trouver le chemin de la potion magique. Écouter cet album, c’est être projeté dans un monde parallèle où l’americana rencontre le saxophone de Daniel Erdmann et ce souffle romantique échevelé, où l’on peut monter à cru un Mustang pendant que Neil Young glisse entre blues et exotica. Finalement, The Red Barn, c’est accepter que le jazz voyage, d’entre les continents, les histoires et les Hommes et qu’il en revienne les valises chargées de splendides cadeaux.

Installez-vous, press play, fermez les yeux (dans ce sens, c’est mieux), découvrez le bonheur. Remerciez The Red Barn, et une pièce pour le guide, merci.

.

À genoux devant Ornette

Last news

Artiste chouchou du Grigri, Kassa Overall revient avec un cri d’amour pour le hip-hop en revisitant des classiques des 90’s. Ici, pas de simples copier-coller, mais de véritables réinterprétations. Si certains choix, comme A Tribe Called Quest ou Digable Planets, semblent évidents (mais réussis !), c’est dans les contre-pieds musicaux que réside la vraie surprise. La mélodie ensoleillée californienne de Nuthin but a « G » Thang devient mystérieuse et envoûtante, tandis que la folie sudiste de Back That Azz Up se transforme en comptine jazz. Et cette version de Big Poppa à la flûte ? Une des plus belles reprises rap tous genres confondus.

Listen / Buy

Le saxophoniste, flûtiste et producteur Chip Wickham poursuit son parcours impeccable avec ce nouvel opus, The Eternal Now. Son jazz mélodique explore de nouveaux horizons, entre musique de film, groove soul et influence « Ninja Tunesque » — rien d’étonnant : le batteur de The Cinematic Orchestra est de la partie. Il s’en dégage une ambiance hors du temps, légèrement mélancolique mais profondément belle. Le disque parfait pour les week-ends d’automne ensoleillés, tasse de café à la main.

Listen / Buy

D'autres albums coup de cœur

© Le Grigri, 2024 — Made with 🖤 — World Best Radio of the year 2062