Sam Wilkes

WILKES feat. Sam Gendel, Christian Euman, Louis, Brian Green etc., disque de la semaine du Grigri du 19/11 au 26/11

Il faut vraiment être un ultra fan de Knower, le binôme à géométrie variable de Louis Cole et Genevieve Artadi, pour connaître Sam Wilkes. Bassiste proche de cette bande à part et à succès, le garçon va se faire un nom dans tous les sens du terme avec ce disque accrocheur comme de la Super Glue 3 format professionnel. Déjà parce qu’il a choisi son patronyme comme titre de baptême. Ensuite parce qu’il y joue de presque tous les instruments et peut donc prétendre à présent à d’autres offres d’emploi que « bassiste sideman ». Et puis parce qu’en six titres, le Californien impose son carnet d’adresses (Carlos Niño aux liner notes, Louis Cole à la batterie ou Sam Gendel au saxophone) et tisse une toile sonique dans laquelle il fait bon lézarder, quitte à se faire bouffer par l’araignée en chef. C’est electro, c’est planant, c’est jazz, c’est Coltranien (la seule reprise du disque, c’est un morceau de Kule Sé Mama, « Welcome » ), c’est trippant, c’est enveloppant, c’est onirique, c’est californien (tout comme le label qui l’héberge, Leaving Records, maison mère de Kiefer, Laraaji ou Mndsgn.). Bref, c’est beaucoup d’adjectifs qu’il fait bon d’employer et surtout d’écouter.

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Pour son second album en 2025, le guitariste, multi-instrumentiste et producteur japonais Takuro Okada signe un hommage à ses influences, de Sun Ra au saxophoniste norvégien Jan Garbarek (avec une reprise de son Nefertiti), en passant par la scène jazz fusion japonaise ou encore Flying Lotus. Ce type d’exercice, souvent raté chez d’autres, est ici parfaitement orchestré : chaque morceau dialogue avec le suivant, tissant un ensemble cohérent qui nous captive, parfois au bord de l’hypnose… comme ces cercles aux centres différents mais si proches de la pochette.

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Au début, les jazzmen offraient aux producteurs hip-hop la matière première idéale pour leurs instrus. Mais aujourd’hui, la boucle s’inverse : ce sont de jeunes groupes qui se laissent imprégner par l’héritage de Madlib ou J Dilla. Symbole de cette mouvance, le quintet polonais Omasta façonne avec Jazz Report from the Hood un jazz-funk live jouissif, aux rythmes enfumés, prêt à être samplé et découpé dans une MPC. Une preuve que les B-boys et les amateurs de blue note n’ont jamais été aussi proches!

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