Après le son, l’image. La semaine dernière, on vous avait présenté en exclu, le nouveau single des géniaux Colombiens menés par Eblis Álvarez. Eh bien, voici maintenant la version vidéoclipée. Comme d’habitude avec les Meridian Brothers: de la bidouille, de l’humour et de la cumbia trafiquée à l’hélium.
“Los Golpeadores De La Cumbia”, c’est le morceau d’ouverture du prochain album des Meridian Brothers, Cumbia Siglo XXI, dont la sortie est prévue pour le 21 août chez nos amis des Disques Bongo Joe. La semaine dernière on vous présentait ce morceau doux dingue en exclu sur Le Grigri. Aujourd’hui, on fait encore mieux avec la vidéo officielle où l’on retrouve à gauche de l’écran le fondateur du groupe, Eblis Álvarez. Ce clip, le bidouilleur colombien en parle en ces termes:
So the idea was to make a double-frame video (two videos at once) in a square format: in one frame a whole gigant comic-drawing being navigated by a camera in a slideshow fashion, showing in a exaggerated way the argument of the lyrics and on the other frame is a video of trashy character (played by myself), working in his office, doing nothing, just communicating chatting and doing selfies, screaming on the phone and trying to talk to the nowhere…the sensation looking at it…it’s a bit…like there’s no order, or even a video. A non-video…
Pour ceux qui ne comprennent pas l’anglais, il dit qu’à droite, les dessins expriment de manière exagérée les paroles de la chanson, tandis qu’à gauche un personnage bien vulgaire, interprété par ses soins, n’en branle pas une entre selfies et coups de fil. Les Meridian Brothers se moqueraient-ils de l’homo telephonicus? Peut-être. Mais peut-être pas car, fidèle à sa philosophie absurde, Eblis Álvarez conclut en disant que cette vidéo n’a ni queue ni tête, c’est même une non-vidéo. Enjoy donc ces 4’13 de surréalisme à la colombienne.
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Pour son second album en 2025, le guitariste, multi-instrumentiste et producteur japonais Takuro Okada signe un hommage à ses influences, de Sun Ra au saxophoniste norvégien Jan Garbarek (avec une reprise de son Nefertiti), en passant par la scène jazz fusion japonaise ou encore Flying Lotus. Ce type d’exercice, souvent raté chez d’autres, est ici parfaitement orchestré : chaque morceau dialogue avec le suivant, tissant un ensemble cohérent qui nous captive, parfois au bord de l’hypnose… comme ces cercles aux centres différents mais si proches de la pochette.
Au début, les jazzmen offraient aux producteurs hip-hop la matière première idéale pour leurs instrus. Mais aujourd’hui, la boucle s’inverse : ce sont de jeunes groupes qui se laissent imprégner par l’héritage de Madlib ou J Dilla. Symbole de cette mouvance, le quintet polonais Omasta façonne avec Jazz Report from the Hood un jazz-funk live jouissif, aux rythmes enfumés, prêt à être samplé et découpé dans une MPC. Une preuve que les B-boys et les amateurs de blue note n’ont jamais été aussi proches!