Carte Blanche à Rhoda Scott

C’est peu dire qu’on est fiers de voir cette géante de l’histoire du jazz intégrer le club des Cartes Blanches du Grigri. Elle nous a concocté une sélection à son image: entre tradition et modernité. Au programme: Big Maybelle, Nina Simone, The Roots, Black Pumas, Marcus Miller ou encore Sona Jobarteh.

C’est peu dire qu’on est fiers de voir cette géante de l’histoire du jazz intégrer le club des Cartes Blanches du Grigri. Adoubée par Count Basie à Harlem, elle a ensuite traversé l’Atlantique et volé de ses propres ailes sur une série d’incroyables albums du duos orgue-batterie. Entamée en 1969 avec Daniel Humair (Take A Ladder, on vous le conseille) sur des relectures brûlantes de “Il Est Mort Le Soleil” ou de “Mary” de West Side Story, cette formule fit la succès et la réputation de celle qui fondera en 2004 le très inspirant Lady Quartet avec la crème des jazzwomen hexagonales, Sophie Alour, Airelle Besson, Julie Saury, Lisa Cat-Berro, Géraldine Laurent ou Anne Paceo. Cinquante ans plus tard, Rhoda Scott renoue avec le tête à tête orgue-batterie qui lança sa carrière avec Movin’ Blues, un disque qui sort cette semaine sur le label du Sunset et qu’elle baptisera sur scène le 8 mars prochain au Café de la Danse. Pour l’occasion, elle nous a concocté une sélection à son image: entre tradition et modernité. Au programme: Big Maybelle, Nina Simone, The Roots, Black Pumas, Marcus Miller ou encore Sona Jobarteh.

Tracklist

  1. Big Maybelle – Some of These Days 

  2. Buddy Johnson and His Orchestra – I Don’t Want Nobody (To Have My Love but You) (feat. Ella Johnson) · 

  3. Julie Saury – Laissez-moi

  4. Ella Fitzgerald – Whisper Not

  5. Nina Simone – Wild is The Wind

  6. Richard Bona – Shiva Mantra

  7. Marcus Miller – Blast

  8. Charles Bradley & Menahan Street Band – Why Is It So Hard?

  9. Sona Jobarteh – Jarabi

  10. The Roots – The Other Side

  11. Black Pumas – Colors

  12. Dave Brubeck – Out of Nowhere

  13. Renaud Garcia Fons – Oriental Bass

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Derrière le rideau de fer, il y avait des chars, des idéaux dévoyés comme des micros planqués — et plus étrange : du jazz. Spirituel, incandescent, mais surtout clandestin. À l’Est, on soufflait dans les saxs comme on lançait des prières ou des pierres, chez soi ou bien loin des spotlights. Behind the Iron Curtain explore un monde verrouillé, où les disques passaient sous le manteau et la liberté vibrait à chaque note. Des Carpates à l’Oural, le jazz comme insoumission, ou comme cheval de Troie — avec des étoiles plein les oreilles.

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Alliance du bout du monde entre le rappeur Mary Sue et le groupe jazz The Clementi Sound Appreciation. La recette est donnée dès le premier morceau : samples de musique folklorique d’Asie du Sud-Est mixés à des instrumentations live, sur lesquelles se pose le flow et les lyrics abstraites du MC. On se croirait en plein rap alternatif américain, mais cela nous vient directement de l’underground singapourien. Un objet sonique unique et percutant. La sono mondiale, la vraie !

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