Le 11 septembre prochain, la batteuse-chanteuse-compositrice sortira un EP cinq titres. Au programme des morceaux live et des inédits, dont “Samâ” un titre ascensionnel qu’on vous révèle aujourd’hui en exclusivité.
Anne Paceo, c’est la famille. Et pas seulement parce qu’elle fut l’une des premières musiciennes à accepter de jouer le jeu des cartes blanches ou l’une des invitées VIP du premier anniversaire du Grigri. Aussi parce qu’on partage avec elle une certaine vision de la musique ouverte à tous vents, toutes teintes et tous pays. On est donc toujours heureux d’avoir de ses nouvelles, surtout quand elles prennent la forme de post-scriptum à l’oeuvre qui changé le cours de son parcours, Bright Shadows. Sorti en 2018, ce disque a entériné avec grâce la révolution pop et vocale que cette batteuse de jazz mûrissait depuis des années. Logique pour une artiste qui a travaillé avec Rhoda Scott, Jeanne Added, Archie Shepp ou Mélissa Laveaux.
Après vous avoir présenté en avant-première “Calle Silencio” et “Le Cri”, on réalise la fameuse prophétie du jamais deux sans trois avec “Samâ”, le morceau titre d’un EP prévu pour le 11 septembre chez Laborie Jazz. Le pitch? Anne Paceo offre sur la face A trois morceaux inédits enregistrés en studio avec la team “Bright Shadows”: les chanteurs Ann Shirley et Florent Mateo, le guitariste Pierre Perchaud, le saxophoniste Christophe Panzani saxophone et le pianiste Tony Paeleman. Face B, deux titres live captés juin 2019 lors du “Week-End Jazz en VF” à La Philharmonie de Paris. Comme si ce fameux Brights Shadows ne cessait de muter et de se réinventer dans un grand jeu de recréation.
“Samâ”, on le trouve sur cette fameuse Face A qui affiche la fraîcheur de l’inédit. Terme emprunté à la langue arabe, il évoque la danse giratoire sacrée des derviches tourneurs soufis. Résultat, un morceau intense et habité qui rappelle que la batteuse-compositrice a toujours été fascinée par les traditions du monde entier: Yokaï en 2012 empruntait par exemple son titre au Japon ancestral où il désigne des animaux fabuleux ou créatures chimérique. De là à affirmer qu’Anne Paceo cherche à se créer son folklore onirique et intime, il n’y a qu’un pas.
Son Instagram et sa page Facebook.
Crédit: Sylvain Gripoix
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Artiste chouchou du Grigri, Kassa Overall revient avec un cri d’amour pour le hip-hop en revisitant des classiques des 90’s. Ici, pas de simples copier-coller, mais de véritables réinterprétations. Si certains choix, comme A Tribe Called Quest ou Digable Planets, semblent évidents (mais réussis !), c’est dans les contre-pieds musicaux que réside la vraie surprise. La mélodie ensoleillée californienne de Nuthin but a « G » Thang devient mystérieuse et envoûtante, tandis que la folie sudiste de Back That Azz Up se transforme en comptine jazz. Et cette version de Big Poppa à la flûte ? Une des plus belles reprises rap tous genres confondus.
Le saxophoniste, flûtiste et producteur Chip Wickham poursuit son parcours impeccable avec ce nouvel opus, The Eternal Now. Son jazz mélodique explore de nouveaux horizons, entre musique de film, groove soul et influence « Ninja Tunesque » — rien d’étonnant : le batteur de The Cinematic Orchestra est de la partie. Il s’en dégage une ambiance hors du temps, légèrement mélancolique mais profondément belle. Le disque parfait pour les week-ends d’automne ensoleillés, tasse de café à la main.