Traque de track #20 – « Monkey Fight Snake » de The Bombay Royale

Chaque jour de nouveaux titres entrent dans la programmation du Grigri. Aujourd’hui, un extrait de la première compilation du passionnant label australien HopeStreet Recordings. Une petite bombe entre Bollywood, Tarantino et le Wu-Tang.

Chaque jour de nouveaux titres entrent dans la programmation du Grigri. Aujourd’hui, un extrait de la première compilation du passionnant label australien HopeStreet Recordings. Une petite bombe entre Bollywood, Tarantino et le Wu-Tang.

Fondé en 2009 dans le nord de Melbourne, le label australien HopeStreet Recordings fait partie de ces maisons à l’esprit familial où tout le monde se connaît – à l’instar d’International Anthem à Chicago ou Brownswood à Londres. Sur chacun des projets, ce sont presque toujours les mêmes musiciens qui sont à l’oeuvre. Résultat, même si les esthétiques sont éclectiques au possible, on retrouve un même souffle, un même panache, une même patte – tous les disques du label sont enregistrés et chapeautés par ses fondateurs Bob Knob et Tristan Ludowy.

Pour le prouver et le rappeler, HopeStreet Recordings a décidé de fêter sa première décennie avec une compilation stylée. Stylée par son contenant (graphisme impeccable) mais surtout par son contenu: si on a succombé au vrai-faux beatmaking soul de The Cactus Channel ou à la soul madlibienne de The Putbacks, on a été soufflés par le titre d’ouverture de ce Over Under Away. Tiré du premier album (You Me Bullets Love) d’un groupe répondant au doux nom de The Bombay Royale, il synthétise en trois minutes tout une cinéphilie sonique que ne renieraient pas le Wu-Tang et Tarantino. Et puis son titre “Monkey Fight Snake”, et puis ses cuivres rentre-dedans, et puis sa guitare serpentine, et puis ses tablas bien placées. Bref, tout défonce dans ce morceau. On sait, on sent, on suppute que vous allez le liker en masse.

On en profite pour vous inviter à faire un tour plus que curieux dans le catalogue plantureux de HopeStreet Recordings, il regorge de pépites de ce bel acabit. Juste la récente sortie de Karate Boogaloo, KB’s Mixtape No. 2, vaut la peine de s’y plonger attentivement puisqu’ils reprennent à leur façon de célèbres morceaux de Blondie, Kraftwerk, Patti LaBelle & Stevie Nicks uniquement parce qu’ils ont été samplés par Destiny’s Child, Kanye West, Jay Z, Mariah Carey & Warren G. Ou sinon, si vous êtes trop pressés (faites attention au surmenage quand même, hein?), leur fameuse compilation best of sort ce vendredi 22 novembre dans le monde entier. Et au-delà.

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Réédition d’un joyau du gwoka, musique née en Guadeloupe et portée par les tambours, les chœurs et l’esprit de résistance. Sorti en 1979, cet album de Luc-Hubert Séjor – figure emblématique de la culture guadeloupéenne – explore d’abord une fusion audacieuse du gwoka avec le jazz et une touche de musique latine avant de revenir à une forme plus traditionnelle. Tambours et chœurs s’y répondent pour raconter l’histoire d’un peuple, entre mémoire, spiritualité et contestation. Merci au label Heavenly Sweetness et à sa précieuse collection Antilles Series pour cette réédition d’un disque devenu introuvable!

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Dynamiter l’éthio-jazz avec des solos de saxophone sauvage et de grosses rythmiques : c’est la mission que poursuit depuis plus de 15 ans le groupe Ukandanz, fruit de la rencontre entre le quartet mené par Damien Cluzel et le chanteur éthiopien Asnake Guebreyes. Pour ce sixième album, cela démarre pied au plancher : leur formule, totalement maitrisée, nous propulse sur un dancefloor explosif où la transe est au rendez-vous. La reprise de War Pigs de Black Sabbath (!) en est la meilleure preuve. Un plan sonique totalement démoniaque!

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