[PREMIERE] « Come Back Later » de Sarah Murcia

48 heures avant sa sortie, le nouvel album de la contrebassiste et chanteuse française débarque sur Le Grigri. Enfin, pas tout le disque hein? Juste un titre, notre préféré. Rien que ça.

Le conservatisme, c’est pas trop le genre de Sarah Murcia. A chaque nouvel album, c’est presque même une nouvelle aire sonique qu’elle explore. Entre une digression autour du cultissime Never Mind The Bollocks des Sex Pistols, une échappée transcontinentale avec la oudiste Kamilya Jubran ou un trip ECM avec le clarinettiste Louis Sclavis, la voilà qui débarque avec un disque à son image, mi-pop, mi-jazz, totalement chelou, délicieusement foutraque. Un disque dans lequel on retrouve quand même Benoît Delbecq, le maître hexagonal du piano préparé et trafiqué, fabriquer des beats aux e-drums (oui, oui).

Baptisé Eyeballing, ce disque est né d’une envie de tubas et de chansons. Chacun ses rêves. Mais quand ils se réalisent de cette manière, on valide. Car pour l’occasion, Sarah Murcia a donc frappé à la porte de François Thuillier (pour le tuba) et de Vic Moan (pour les paroles des chansons). Last but not least, Olivier Py est au saxophone, Steve Argüelles à la production et Magic Malik à la composition (pour un titre). Le tout sort, très logiquement, sur le label dStream, la maison mère des productions signées Benoit Delbecq.

Pour Le Grigri et rien que pour Le Grigri, Sarah Murcia a accepté de révéler un titre qui représente totalement l’esprit de Eyeballing. Avec chassé-croisés de cuivres, spoken word frenchy, rythmiques DIY, “Come Back Later” exerce un charme vénéneux. Il faut dire que l’une de ses punchlines, c’est “April is the cruelest month / children are the cruelest ones / secrets only you can hear / tender nothings in your ear”. “Come Back Later”, c’est comme la poésie, il a vrai goût de goût de reviens-y.

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Réédition d’un joyau du gwoka, musique née en Guadeloupe et portée par les tambours, les chœurs et l’esprit de résistance. Sorti en 1979, cet album de Luc-Hubert Séjor – figure emblématique de la culture guadeloupéenne – explore d’abord une fusion audacieuse du gwoka avec le jazz et une touche de musique latine avant de revenir à une forme plus traditionnelle. Tambours et chœurs s’y répondent pour raconter l’histoire d’un peuple, entre mémoire, spiritualité et contestation. Merci au label Heavenly Sweetness et à sa précieuse collection Antilles Series pour cette réédition d’un disque devenu introuvable!

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Dynamiter l’éthio-jazz avec des solos de saxophone sauvage et de grosses rythmiques : c’est la mission que poursuit depuis plus de 15 ans le groupe Ukandanz, fruit de la rencontre entre le quartet mené par Damien Cluzel et le chanteur éthiopien Asnake Guebreyes. Pour ce sixième album, cela démarre pied au plancher : leur formule, totalement maitrisée, nous propulse sur un dancefloor explosif où la transe est au rendez-vous. La reprise de War Pigs de Black Sabbath (!) en est la meilleure preuve. Un plan sonique totalement démoniaque!

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