[PREMIERE] Du côté de chez Anne : le live proustien de Paceo

Pour fêter les 5 ans de « Circles » et le lancement de son label indépendant « Jusqu’à la nuit », Anne Paceo sortira le 12 mars 2021 l’EP « Circles Live ». Elle nous offre en exclusivité la diffusion du titre « Sunshine », à la faveur des jours radieux de ce printemps précoce.

Pour fêter les 5 ans de « Circles » et le lancement de son label indépendant « Jusqu’à la nuit », Anne Paceo sortira le 12 mars 2021 l’EP « Circles Live ». Elle nous offre en exclusivité la diffusion du titre « Sunshine », à la faveur des jours radieux de ce printemps précoce.

Il fut un temps où l’arrivée des beaux jours annonçait le retour des concerts en plein air, des festivals, des bières au soleil, de la vie chantante, dansante, bruissante… Maintenant que cette excitation a été transformée en une attente interminable, il ne nous reste que quelques miraculeuses madeleines de Proust pour ranimer le souvenir des jours meilleurs. Cette madeleine de Proust, encore fumante et réconfortante, c’est aujourd’hui Anne Paceo qui nous l’offre. Et ça fait un bien fou.  

Petit voyage dans le temps. Nous sommes le 27 mai 2017 au théâtre municipal de Coutances, c’est le dernier jour de la 36ème édition du célèbre festival normand Jazz sous les Pommiers. 18 heures sonnent. Anne Paceo, accompagnée du claviériste Tony Paeleman, de la chanteuse Leila Martial et du saxophoniste Christophe Panzani, s’installent sur la scène du théâtre. Silence dans la salle. Puis, quelques notes d’un clavier typé Fender Rhodes soutenues par une tourne toute en douceur à la batterie. Quelques regards complices s’échangent parmi les nombreux connaisseurs dans la salle. C’est le titre qui ouvre l’album qu’elle est venue présenter avec son quartet : « Sunshine ».

Cette version nous donne à entendre la délicieuse symbiose qui se crée sur scène entre les membres du quartet et qui fait l’ADN des grands groupes.

La lumière qui point et qui vient envahir progressivement le théâtre en un crescendo de 5 minutes, c’est celle des voix entremêlées de Leila Martial et du saxophone de Christophe Panzani. C’est lumineux, aérien, intense, enveloppant. Sur l’album paru un an plus tôt, c’était Émile Parisien qui assurait une improvisation virtuose au saxo sur « Sunshine ». Dans cette version live, l’improvisation plus libre – ou plus sauvage peut-être – de Christophe Panzani, bourrée de variations harmoniques surprenantes, donne au titre comme une dimension nouvelle. En bref, cette version nous donne à entendre la délicieuse symbiose qui se crée sur scène entre les membres du quartet et qui fait l’ADN des grands groupes.

Ce même soir du 27 mai 2017, Anne Paceo présentait en seconde partie son superbe projet avec l’orchestre de musique traditionnelle birman Hein Tint. L’enregistrement de ce live d’exception avait déjà été publié sous le titre « Fables Of Schwedagon ». Il ne manquait plus que le live de « Circles » pour restituer dans sa totalité (ou presque) ce moment d’une rare beauté. Merci pour ce voyage proustien, à découvrir en intégralité le 12 mars (sous format digital seulement). 

Vous pouvez soutenir le label indépendant d’Anne Paceo, sur lequel elle produira son 7e album S.H.A.M.A.N.E.S., en cliquant ici.

Crédits photo de couverture : Sylvain Gripoix

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Auguste Bergot

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Pour son second album en 2025, le guitariste, multi-instrumentiste et producteur japonais Takuro Okada signe un hommage à ses influences, de Sun Ra au saxophoniste norvégien Jan Garbarek (avec une reprise de son Nefertiti), en passant par la scène jazz fusion japonaise ou encore Flying Lotus. Ce type d’exercice, souvent raté chez d’autres, est ici parfaitement orchestré : chaque morceau dialogue avec le suivant, tissant un ensemble cohérent qui nous captive, parfois au bord de l’hypnose… comme ces cercles aux centres différents mais si proches de la pochette.

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Au début, les jazzmen offraient aux producteurs hip-hop la matière première idéale pour leurs instrus. Mais aujourd’hui, la boucle s’inverse : ce sont de jeunes groupes qui se laissent imprégner par l’héritage de Madlib ou J Dilla. Symbole de cette mouvance, le quintet polonais Omasta façonne avec Jazz Report from the Hood un jazz-funk live jouissif, aux rythmes enfumés, prêt à être samplé et découpé dans une MPC. Une preuve que les B-boys et les amateurs de blue note n’ont jamais été aussi proches!

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