The Seasons, c’est clairement l’un des albums de la rentrée. Ou quand le saxophoniste de Kneebody, le groupe phare du post-jazz made in USA, livre sa version 2.0 des Saisons de Tchaïkovski. Car à l’origine, c’était un projet interactif: chaque mois, Ben Wendel postait une vidéo de lui en duo avec un musicien qu’il admirait. Février avec le saxophone de Joshua Redman, décembre avec la trompette d’Ambrose Akinmusire ou mai avec le piano de Shai Maestro. Au final, non seulement ce calendrier des dieux du jazz avait fait sensation sur la toile avec son côté parfait pour les addicts aux séries, mais il a en plus généré des morceaux fascinants qu’on rêvait d’entendre sur disque/plateforme de streaming/téléphone ou tout objet permettant de diffuser de la musique. Pour le moment, le label Motéma a révélé deux mois de cette année à la Wendel: “July“ et “August“. “October“ sera en écoute à partir de vendredi pour le commun des mortels. Mais pas pour les auditeurs du Grigri: toute la semaine, cette mélodie taillée pour le guitariste Gilad Hekselman tournera en exclusivité mondiale (si, si) sur la radio la plus porte-bonheur de l’Internet.
L’incroyable calendrier de Ben Wendel
Le saxophoniste de Kneebody file un titre en exclu au Grigri en amont de la sortie de “The Seasons” le 12 octobre
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Pour son second album en 2025, le guitariste, multi-instrumentiste et producteur japonais Takuro Okada signe un hommage à ses influences, de Sun Ra au saxophoniste norvégien Jan Garbarek (avec une reprise de son Nefertiti), en passant par la scène jazz fusion japonaise ou encore Flying Lotus. Ce type d’exercice, souvent raté chez d’autres, est ici parfaitement orchestré : chaque morceau dialogue avec le suivant, tissant un ensemble cohérent qui nous captive, parfois au bord de l’hypnose… comme ces cercles aux centres différents mais si proches de la pochette.
Au début, les jazzmen offraient aux producteurs hip-hop la matière première idéale pour leurs instrus. Mais aujourd’hui, la boucle s’inverse : ce sont de jeunes groupes qui se laissent imprégner par l’héritage de Madlib ou J Dilla. Symbole de cette mouvance, le quintet polonais Omasta façonne avec Jazz Report from the Hood un jazz-funk live jouissif, aux rythmes enfumés, prêt à être samplé et découpé dans une MPC. Une preuve que les B-boys et les amateurs de blue note n’ont jamais été aussi proches!
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