Lendemains de fête

Compte rendu de la soirée de lancement du Grigri

C’était il y a déjà deux semaines et on ne vous avait pas raconté. Car le lendemain, on avait mal à la tête. Très. Sans doute même trop – quatorze jours pour faire passer une céphalée, c’est beaucoup. Mais voilà, on n’inaugure pas une radio tous les jours, il fallait marquer l’événement. Et puis, pour tout vous dire, on a quand même sifflé tout le stock de bières de nos amis et hôtes de Big Wax Records. Il ne faut jamais sous-estimer la soif du Grigri, c’est à présent de notoriété publique. Résultat, on n’a pas été hyper actifs rayon souvenirs visuels. Voilà ce qu’on a trouvé dans nos téléphones aux écrans brisés comme des rosaces. Une foule de curieux et d’amis (on les remercie), Fred Pallem du Sacre du Tympan aux platines (on le remercie), P.r2b et Benjamin Caschera de La Souterraine aux platines (on les remercie) et Leila Martial de Laborie Jazz sur son ordi (on la remercie et on s’excuse de ne pas avoir pris de photo d’elle en plein mix, d’autant qu’elle a fait le spectacle, mais c’était un moment critique de la soirée, celui où on ne sait même plus si on a une âme). Et puis on remercie aussi tous ceux qu’on a oubliés lors de notre petit discours d’ouverture : l’équipe de Big Wax Records et tous les musiciens qu’on a reconnus dans l’assemblée (Anne Paceo, Sanda Nkaké, Elodie Pasquier, Laurent Courthaliac, Théo Ceccaldi, Rémi Fox, Fidel Fourneyron…). Et même ceux qui sont arrivés en retard (c’est dire notre grandeur d’âme) comme Thomas de Pourquery ou Alexandre Saada. On espère que cette nuit ne sera pas un coup d’un soir et que cet apéro en appellera beaucoup d’autres. D’ici là, n’hésitez pas à diffuser la bonne nouvelle comme un apôtre bénévole : le Grigri est bel est bien lancé et il a besoin d’oreilles pour aller plus haut que Tina Arena.

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Derrière le rideau de fer, il y avait des chars, des idéaux dévoyés comme des micros planqués — et plus étrange : du jazz. Spirituel, incandescent, mais surtout clandestin. À l’Est, on soufflait dans les saxs comme on lançait des prières ou des pierres, chez soi ou bien loin des spotlights. Behind the Iron Curtain explore un monde verrouillé, où les disques passaient sous le manteau et la liberté vibrait à chaque note. Des Carpates à l’Oural, le jazz comme insoumission, ou comme cheval de Troie — avec des étoiles plein les oreilles.

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Alliance du bout du monde entre le rappeur Mary Sue et le groupe jazz The Clementi Sound Appreciation. La recette est donnée dès le premier morceau : samples de musique folklorique d’Asie du Sud-Est mixés à des instrumentations live, sur lesquelles se pose le flow et les lyrics abstraites du MC. On se croirait en plein rap alternatif américain, mais cela nous vient directement de l’underground singapourien. Un objet sonique unique et percutant. La sono mondiale, la vraie !

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