Carte Blanche à Talib Kweli

C'est tout simplement un monument du rap US qui a débarqué sur Le Grigri pour une heure de carte blanche exclusive à quelques jours de son concert au New Morning à Paris le 19 octobre. La classe américaine.

Son premier album en solo, c’était 2002. Il s’appelait dans le plus grand des calmes, Quality. Et c’est peut-être l’un des mots qui le définit le mieux. Talib Kweli est tout simplement l’un des meilleurs représentants du hip-hop de qualité. Autant dans ses prods que dans ses lyrics, l’homme est sérieux dans ses affaires. Jamais vraiment commercial, pas tout à fait underground, l’Américain a tout du prince de l’entre-deux, lui qui a été proche de Kanye West comme de Madlib, de Mos Def comme de 9th Wonder. Bref, c’est tout simplement un monument du rap US qui débarque sur Le Grigri pour une heure de carte blanche exclusive. La classe américaine, on n’en a pas dormi pendant trois nuits.

Tracklist

  1. Shawty Long – Function At The Junction

  2. Coltrane and Ellington – In A Sentimental Mood

  3. Channel Live – Mad Izm

  4. Les McCann – Benjamin

  5. Kid n Play – Do This My Way

  6. D’Angelo – Send It On

  7. Common – Nag Champa

  8. A Tribe Called Quest – Excursions

  9. Raekwon – Heaven or Hell

  10. Earth Gang – Liquor Store

  11. Little Brother – Black Magic

  12. Gangstarr – Moment Of Truth

  13. El Michels Affair – Shimmy Shimmy Ya

  14. Gregory Isaacs – Hot Stepper

  15. Rebirth – Evil Vibrations

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Derrière le rideau de fer, il y avait des chars, des idéaux dévoyés comme des micros planqués — et plus étrange : du jazz. Spirituel, incandescent, mais surtout clandestin. À l’Est, on soufflait dans les saxs comme on lançait des prières ou des pierres, chez soi ou bien loin des spotlights. Behind the Iron Curtain explore un monde verrouillé, où les disques passaient sous le manteau et la liberté vibrait à chaque note. Des Carpates à l’Oural, le jazz comme insoumission, ou comme cheval de Troie — avec des étoiles plein les oreilles.

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Alliance du bout du monde entre le rappeur Mary Sue et le groupe jazz The Clementi Sound Appreciation. La recette est donnée dès le premier morceau : samples de musique folklorique d’Asie du Sud-Est mixés à des instrumentations live, sur lesquelles se pose le flow et les lyrics abstraites du MC. On se croirait en plein rap alternatif américain, mais cela nous vient directement de l’underground singapourien. Un objet sonique unique et percutant. La sono mondiale, la vraie !

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