[PREMIERE] Eahwee, le secret hip-hop le mieux gardé d’Angleterre

Ce trop méconnu beatmaker de la banlieue de Londres sort un EP proche de la perfection le 7 mai prochain sur le passionnant label britannique Astral Black. 17 minutes profondément soulful et délicieusement moites dont on vous présente un extrait tubesque en avant-première, “Shame” porté par le flow précis de Melanin 9.

Il s’appelle Eahwee, mais il faut prononcer air-oui. Beatmaker de la banlieue de Londres, il sort un EP proche de la perfection le 7 mai prochain sur le passionnant label britannique Astral Black. 17 minutes profondément soulful et délicieusement moites dont on vous présente un extrait tubesque en avant-première, “Shame” porté par le flow précis de Melanin 9.

De l’aveu même du label d’Eahwee, le Britannique est “le secret le mieux gardé d’Harrow’“, banlieue du nord-ouest de Londres célèbre pour sa “School” qui a vu passer Winston Churchill Nehru et… James Blunt (personne n’est parfait). Ce qui nous soulage parce que quand on tombe sur un EP d’une telle qualité, on se demande toujours comment on a fait pour passer à côté d’un tel phénomène. Car, prévu pour le 7 mai chez Astral Black et concocté pendant les épisodes de confinement, Solitude impose clairement son auteur sur la liste de beatmakers à suivre de très près.

Depuis, on s’est plongé dans la discographie du garçon sur le label texan Sunday Dinner Records (on vous conseille le très bon The Black Man is Gawd, Vol​.​1 de 2018), mais tout se passe comme si Solitude s’imposait comme le meilleur EP de la jeune carrière du producteur anglais. Comme s’il avait un supplément d’âme et de soul que les autres n’ont pas. À l’instar d’un Knxwledge, Eahwee raffole du format très court, n’aime pas mettre des majuscules et apprécie tout particulièrement le tiret du bas. C’est bon signe.

En moins de 2 min, Eahwee et M9 nous donnent l’impression de voir le duo Madlib-MF DOOM comme ressuscité pour quelques instants. Et pour ce petit moment de magie, on ne peut que les remercier.

Mais surtout, comme le complice d’Anderson .Paak, il affiche un amour profond et stylé pour les samples soulful et pour le son seventies. Résultat, en 17 minutes top chrono, Solitude réussit le pari d’offrir un retour vers le futur et une transportation dans le passé dans un même geste. Porté par la voix sensuelle de Ninjah Aragniz (sur le tubesque “yah yah”) ou le flow clair-obscur de Lee Scott (sur un “LOOOL” délicieusement old school), ce premier EP pour Astral Black est un bonheur de prod ciselée et lumineuse.

Pour Le Grigri, Eahwee et sa team ont accepté de révéler en avant-première “Shame”, une collab’ avec le trop méconnu MC londonien Melanin 9. En moins de 2 min, les deux hommes nous donnent l’impression de voir le duo MF DOOM-Madlib comme ressuscité pour quelques instants. Et pour ce petit moment de magie, on ne peut que les remercier. À noter que ce petit bijou ne sera tiré qu’à 100 exemplaires vinyles. On serait vous, on ne perdrait pas de temps.

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Eahwee se prononce errr-wee. Cette photo offre un moyen mnémotechnique: air + weed.

Eahwee se prononce errr-wee. Cette photo offre un moyen mnémotechnique: air + weed.

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Pour son second album en 2025, le guitariste, multi-instrumentiste et producteur japonais Takuro Okada signe un hommage à ses influences, de Sun Ra au saxophoniste norvégien Jan Garbarek (avec une reprise de son Nefertiti), en passant par la scène jazz fusion japonaise ou encore Flying Lotus. Ce type d’exercice, souvent raté chez d’autres, est ici parfaitement orchestré : chaque morceau dialogue avec le suivant, tissant un ensemble cohérent qui nous captive, parfois au bord de l’hypnose… comme ces cercles aux centres différents mais si proches de la pochette.

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Au début, les jazzmen offraient aux producteurs hip-hop la matière première idéale pour leurs instrus. Mais aujourd’hui, la boucle s’inverse : ce sont de jeunes groupes qui se laissent imprégner par l’héritage de Madlib ou J Dilla. Symbole de cette mouvance, le quintet polonais Omasta façonne avec Jazz Report from the Hood un jazz-funk live jouissif, aux rythmes enfumés, prêt à être samplé et découpé dans une MPC. Une preuve que les B-boys et les amateurs de blue note n’ont jamais été aussi proches!

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