[PREMIERE] « Ghost Song #1 » : Paul Jarret s’offre Jim Black pour une rencontre spectrale

Lauréat du « Talents Jazz Adami », Paul Jarret a eu l’opportunité de monter un projet de A à Z avec l’une de ses idoles (et des nôtres), le batteur incontournable de la scène « downtown » new-yorkaise Jim Black. Avec Ghost Songs, qui paraîtra le 28 mai sur Neuklang, ce duo intergénérationnel de premier choix accompagné de Julien Pontvianne (saxophone) et de Jozef Dumoulin (Rhodes, basse), délivre un album-performance qui puise aussi bien dans l’improvisation libre que dans les mélodies pop-rock simples et efficaces, le tout baigné dans une atmosphère spectrale. Et pour les auditeurs du Grigri, ils dévoilent en exclusivité le titre « Ghost Song #1 ».

Lauréat du « Talents Jazz Adami », Paul Jarret a eu l’opportunité de monter un projet de A à Z avec l’une de ses idoles (et des nôtres), le batteur incontournable de la scène « downtown » new-yorkaise Jim Black. Avec Ghost Songs, qui paraîtra le 28 mai sur Neuklang, ce duo intergénérationnel de premier choix accompagné de Julien Pontvianne (saxophone) et de Jozef Dumoulin (Rhodes, basse), délivre un album-performance qui puise aussi bien dans l’improvisation libre que dans les mélodies pop-rock simples et efficaces, le tout baigné dans une atmosphère spectrale. Et pour les auditeurs du Grigri, ils dévoilent en exclusivité le titre « Ghost Song #1 ». 

Ghost Songs, c’est la réalisation d’un rêve de gosse pour le guitariste français Paul Jarret. En effet, le leader de PJ5 nourrissait une admiration de longue date pour Jim Black, qui a notamment joué aux côtés de Kurt Rosenwinkel, Niels Cline ou Steve Coleman. Alors quand il a obtenu le « Talents Jazz Adami » en 2019, qui permet aux artistes émergents de collaborer avec une grosse pointure de la scène jazz, c’est sans trop hésiter que Paul Jarret s’est tourné vers ce batteur iconoclaste adepte de l’expérimentation et du mélange des genres. Et il faut dire que nous aussi, cette rencontre, on en rêvait. Parce que derrière cette apparence de collaboration maître-élève, on assiste surtout au choc de deux grands défricheurs de la scène jazz alternative, pétris d’influence indie-rock, qui ont en commun une passion pour l’improvisation libre.

La mélodie de « Ghost Song #1 », jouée par le guitariste Paul Jarret et doublée par le saxophone étouffé de Julien Pontvianne, est d’une simplicité redoutable. Elle débute presque comme une sonate baroque ou un titre de Sigur Ros (au choix). Mais la montée en puissance progressive de la batterie et de la basse synthétique de Jozef Dumoulin, vient révéler les potentialités latentes de cet ostinato mélodique entêtant. On découvre que s’y cachait une mélodie pop, une ballade jazz, de la folk aérienne, et bien d’autres fantômes encore qui s’animent et dansent au son de ce quartet. C’est d’ailleurs là l’ambition de ce projet, partir de mélodies simples, et en retirer toute la substance cachée par un jeu d’interactions entre les membres du groupe : 

« Autour de mélodies volontairement simples, presque pop ou folk, le but est de laisser agir l’expression individuelle et surtout collective de ces quatre fortes personnalités musicales, en laissant énormément de place au son, au silence, à l’improvisation et l’interaction. »

Voilà en tout cas des fantômes bien charpentés, des spectres qui ont du corps, et qui viennent gentiment nous bousculer dans nos assises. L’album sortira le 28 mai sur le label Neuklang, et les plus chanceux pourront (on l’espère) assister, dans le cadre du Pegazz Festival, à la release party le 6 juin au New Morning, ou derrière nos écrans sur AdlibTv

Jim Black, Jozef Dumoulin, Paul Jarret, Julien Pontvianne et la Dame Blanche. Crédits : Sylvain Gripoix.

Jim Black, Jozef Dumoulin, Paul Jarret, Julien Pontvianne et la Dame Blanche. Crédits : Sylvain Gripoix.

Auguste Bergot

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