La surprise sur prises de Christian Scott

Le trompettiste américain vient de sortir son premier album live, ni vu ni connu, sans prévenir. Il s’appelle Axiom et c’est autant une surprise qu’une claque. On vous en dit plus avec un beau lien pour l’écoute in extenso.

Le trompettiste américain vient de sortir son premier album live enregistré en mars dernier à New York, juste avant le confinement. Il s’appelle Axiom et c’est autant une surprise qu’une claque. On vous en dit plus avec un beau lien pour l’écoute in extenso.

Bah alors ? On prévient plus les copains ? Ce matin, qu’est-ce qu’on découvre sur Bandcamp ? Christian Scott, l’un de nos trompettistes préférés — on n’est pas les seuls, on le sait, Prince en était gaga aussi — vient de dévoiler un nouvel album. Pochette futuriste, titre logico-mathématique, durée XXL, Axiom avait tout pour intriguer. D’autant plus qu’on découvrait là le premier album live de la jeune carrière du Néo-Orléanais aperçu dans la série Tremeon vous en parlait dans notre sieste musicale spéciale NOLA.

Un an après la sortie du génial Ancestral Recall disque de la semaine ici même, Christian Scott et sa bande investissaient la scène du Blue Note à New York pour cinq jours, du 10 au 15 mars derniers. A l’époque, ils ne savaient pas encore que ce serait leurs ultimes concerts avant le confinement. Aujourd’hui, pour se rappeler à quel point la musique live leur manque, nous manque, vous manque, le défenseur de la Stretch Music a donc décidé de révéler le best of de ces nuits de fin d’hiver.

On y retrouve des versions dantesques de pièces de Stretch Music, de Diaspora ou d’Ancestral Recall. Mais aussi les complices du trompettiste au top, à commencer par la flûtiste Elena Pinderhughes ou le pianiste Lawrence Fields. Attention, ça envoie sévère, il faut bien s’installer pour écouter cette déflagration jazz. Bref, on a hâte que toute cette vie masquée s’achève pour revivre enfin cette musique pas seulement par procuration digitale, mais en chair, en os et en transpi.

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Derrière le rideau de fer, il y avait des chars, des idéaux dévoyés comme des micros planqués — et plus étrange : du jazz. Spirituel, incandescent, mais surtout clandestin. À l’Est, on soufflait dans les saxs comme on lançait des prières ou des pierres, chez soi ou bien loin des spotlights. Behind the Iron Curtain explore un monde verrouillé, où les disques passaient sous le manteau et la liberté vibrait à chaque note. Des Carpates à l’Oural, le jazz comme insoumission, ou comme cheval de Troie — avec des étoiles plein les oreilles.

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Alliance du bout du monde entre le rappeur Mary Sue et le groupe jazz The Clementi Sound Appreciation. La recette est donnée dès le premier morceau : samples de musique folklorique d’Asie du Sud-Est mixés à des instrumentations live, sur lesquelles se pose le flow et les lyrics abstraites du MC. On se croirait en plein rap alternatif américain, mais cela nous vient directement de l’underground singapourien. Un objet sonique unique et percutant. La sono mondiale, la vraie !

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