[PREMIERE] « point, ligne sur plan » de Designers

Allez petit cadeau du jour: on ne sait pas quand, où, comment, pourquoi ça va sortir, mais on aime ce jazz anguleux comme un nez de reine d’Egypte. Nouveau trio du contrebassiste Joachim Florent, Designers dévoile son premier clip, premier titre, premier cri en exclu sur Le Grigri.

Allez petit cadeau du jour: on ne sait pas quand, où, comment, pourquoi ça va sortir, mais on aime ce jazz nerveux et anguleux comme un nez de reine d’Egypte. Nouveau trio du contrebassiste Joachim Florent, Designers dévoile son premier clip, premier titre, premier cri en exclu sur Le Grigri.

C’était en février dernier. Joachim Florent, Aki Rissanen et Sylvain Darrifourcq finissaient leur résidence au Pannonica à Nantes. Ils peaufinaient un nouveau groupe baptisé Designers et laissaient la caméra d’hugo Massa les filmer. Depuis, le projet est malheureusement au chômage technique, en jachère coronavirée, en pause confinée. Alors, en attendant des jours meilleurs pour reprendre la fameuse expression du Président piquée au Conseil national de la Résistance, le trio a décidé de révéler un premier extrait de ce projet complètement tourneboulant – on a eu la chance d’écouter les cinq premiers titres de ces Designers du son et on peut vous dire qu’on déteste encore plus ce satané Covid de nous priver de ce groupe sur scène.

Comme sur ce premier titre “Point, ligne sur plan”, comme sur ses précédents projets (Radiation 10, Imperial Quartet, Jean Louis ou O.U.R.S.), on y trouve la patte Joachim Florent: du minimalisme forcené, des mélodies pointillistes, des explosions maîtrisées. Bref, beaucoup de gros mots pour dire plus simplement: c’est beau, admirablement charpenté et délicieusement agressif à la fois. Power trio avec piano, le projet sonne parfois comme si E.S.T. n’avait pas été éthéré et romantique, mais réaliste et tellurique. Bref, si un jour les concerts reviennent à la vie, on courra se faire Designers l’oreille.

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Derrière le rideau de fer, il y avait des chars, des idéaux dévoyés comme des micros planqués — et plus étrange : du jazz. Spirituel, incandescent, mais surtout clandestin. À l’Est, on soufflait dans les saxs comme on lançait des prières ou des pierres, chez soi ou bien loin des spotlights. Behind the Iron Curtain explore un monde verrouillé, où les disques passaient sous le manteau et la liberté vibrait à chaque note. Des Carpates à l’Oural, le jazz comme insoumission, ou comme cheval de Troie — avec des étoiles plein les oreilles.

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Alliance du bout du monde entre le rappeur Mary Sue et le groupe jazz The Clementi Sound Appreciation. La recette est donnée dès le premier morceau : samples de musique folklorique d’Asie du Sud-Est mixés à des instrumentations live, sur lesquelles se pose le flow et les lyrics abstraites du MC. On se croirait en plein rap alternatif américain, mais cela nous vient directement de l’underground singapourien. Un objet sonique unique et percutant. La sono mondiale, la vraie !

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