Fans de blues, de Michel Gondry, de guitares bien senties, de John Parish et de chansons avec le mot Doctor, ce cadeau est pour vous : le premier clip inventif d’un album baptisé Hammer It! et prévu pour le 28 février.
Si, comme nous, le nom « King Biscuit » vous met en appétit, on est dans l’obligation (loi n°2018-1202 et la loi organique n°2018-1201 relatives à la lutte contre la manipulation de l’information dites lois « anti-fake news ») de vous informer que le Grigri ne s’est pas encore lancé dans la bistronomie. Par contre, on vous promet que ce clip, disponible en exclusivité sur la radio porte-bonheur, ne vous laissera pas sur votre faim.
Partie prenante du créatif collectif rouennais des Vibrants Défricheurs (Papanosh, YOU, etc), King Biscuit et Sylvain Choinier, son leader, pratiquent le retour aux sources (du Mississippi). Leur premier album Well, Well , Well avait déjà planté le décor: un blues du futur, fait de transe, d’hommage à R.L. Burnside, de rock et de sonorités africaines. Un monde de bric, de broc et de bons riffs en stock.
En 2020, ils reviennent. Avec les mêmes ingrédients. Et, cerise sur le gumbo, Môôôssieur John Parish aux manettes. Oui, le producteur de PJ Harvey, 16 Horsepower, Eels, Sparklehorse ou Rokia Traoré. Rien que ça. Dans un clip à la Michel Gondry réalisé par Nikodio et Pierrick Guidou, ils dévoilent le premier extrait de ce Hammer It! au logo qui rappelle le fameux Parental Advisory Lyrics. Faudrait-il voir dans ces paroles “I ain’t no doctor I just lay down” un double sens interdit aux moins de 18 ans? Un mystère à résoudre lors du prochain concert du trio le 16 février à Paris (La Maroquinerie) dans le cadre du festival Les Nuits de l’Alligator.

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Pour son second album en 2025, le guitariste, multi-instrumentiste et producteur japonais Takuro Okada signe un hommage à ses influences, de Sun Ra au saxophoniste norvégien Jan Garbarek (avec une reprise de son Nefertiti), en passant par la scène jazz fusion japonaise ou encore Flying Lotus. Ce type d’exercice, souvent raté chez d’autres, est ici parfaitement orchestré : chaque morceau dialogue avec le suivant, tissant un ensemble cohérent qui nous captive, parfois au bord de l’hypnose… comme ces cercles aux centres différents mais si proches de la pochette.
Au début, les jazzmen offraient aux producteurs hip-hop la matière première idéale pour leurs instrus. Mais aujourd’hui, la boucle s’inverse : ce sont de jeunes groupes qui se laissent imprégner par l’héritage de Madlib ou J Dilla. Symbole de cette mouvance, le quintet polonais Omasta façonne avec Jazz Report from the Hood un jazz-funk live jouissif, aux rythmes enfumés, prêt à être samplé et découpé dans une MPC. Une preuve que les B-boys et les amateurs de blue note n’ont jamais été aussi proches!