C’est l’histoire d’un disque qui sortira le 16 octobre chez Olindo Records, mais dont on est déjà raides dingues. Afrobeat, afro-jazz, afro-latin ou encore afro-funk, le Raúl Monsalve y los Forajidos pioche dans toute l’histoire de la Great Black Music pour réinventer à sa sauce la musique vénézuélienne. Pour Le Grigri, ils ont accepté de révéler en avant-première un morceau magnétique dédié au… papillon.
Vénézuélien passé par Londres et aujourd’hui installé à Paris, le bassiste Raúl Monsalve a le don pour dynamiter en beauté la musique de son pays. Son précédent projet, Insólito UniVerso, nous avait déjà bien malaxé le conduit auditif – on n’était pas les seuls puisque les auditeurs du Grigri l’avait aussi plébiscité. Et le troisième album de son groupe Los Forajidos pousse encore plus loin le bouchon du plaisir sonique. Prévu le 16 octobre chez Olindo Records, Bichos est un pur concentré de Great Black Music.
Il faut dire que le garçon est un proche de la galaxie Heliocentrics. Musicien pour le saxophoniste nigérian Orlando Julius, il travaille main dans la main avec le batteur-producteur Malcom Catto, l’homme déjà aux manettes d’un des grands disques de cette année, le Shaman! d’Idris Ackamoor. Afrobeat, afro-jazz, afro-latin ou encore afro-funk, Raúl Monsalve pioche donc lui aussi dans toute la diaspora africaine pour tuner la musique traditionnelle vénézuélienne. Une philosophie qui n’est pas sans rappeler le célèbre adage de l’Art Ensemble of Chicago (à prononcer avec l’enthousiasme de Buzz l’Eclair quand il entonne vers l’infini et au-delà): Ancient to the Future!
Et si Bichos affiche une pochette bien psyché remplie d’animaux, c’est parce que le disque se présente comme une suite de fables où chaque bestiole symbolise une qualité (ou un défaut) humain. “La Mariposa”, que nous vous faisons découvrir en avant-première, évoque le papillon avec la voix de la chanteuse Lya Bonilla. Le morceau est un sangueo afro-vénézuélien que le groupe passe à la moulinette funk et synthétique. A l’origine, c’est un traditionnel qui invite à danser pour célébrer Saint Jean-Baptiste. Là, il sonne peu comme si Sault se mettait au folklore latin avant d’être remixé par Ricardo Villalobos. Et le mieux? C’est que ce n’est qu’une seule des facettes d’un disque totalement “afrolant” qu’on vous conseille de pré-commander en deux minutes papillon.
Pour pré-commander – https://backl.ink/142728605
Pour écouter les autres morceaux déjà révélés sur Bandcamp – https://olindorecords.bandcamp.com/album/bichos