[PREMIERE] « Come Back Later » de Sarah Murcia

48 heures avant sa sortie, le nouvel album de la contrebassiste et chanteuse française débarque sur Le Grigri. Enfin, pas tout le disque hein? Juste un titre, notre préféré. Rien que ça.

Le conservatisme, c’est pas trop le genre de Sarah Murcia. A chaque nouvel album, c’est presque même une nouvelle aire sonique qu’elle explore. Entre une digression autour du cultissime Never Mind The Bollocks des Sex Pistols, une échappée transcontinentale avec la oudiste Kamilya Jubran ou un trip ECM avec le clarinettiste Louis Sclavis, la voilà qui débarque avec un disque à son image, mi-pop, mi-jazz, totalement chelou, délicieusement foutraque. Un disque dans lequel on retrouve quand même Benoît Delbecq, le maître hexagonal du piano préparé et trafiqué, fabriquer des beats aux e-drums (oui, oui).

Baptisé Eyeballing, ce disque est né d’une envie de tubas et de chansons. Chacun ses rêves. Mais quand ils se réalisent de cette manière, on valide. Car pour l’occasion, Sarah Murcia a donc frappé à la porte de François Thuillier (pour le tuba) et de Vic Moan (pour les paroles des chansons). Last but not least, Olivier Py est au saxophone, Steve Argüelles à la production et Magic Malik à la composition (pour un titre). Le tout sort, très logiquement, sur le label dStream, la maison mère des productions signées Benoit Delbecq.

Pour Le Grigri et rien que pour Le Grigri, Sarah Murcia a accepté de révéler un titre qui représente totalement l’esprit de Eyeballing. Avec chassé-croisés de cuivres, spoken word frenchy, rythmiques DIY, “Come Back Later” exerce un charme vénéneux. Il faut dire que l’une de ses punchlines, c’est “April is the cruelest month / children are the cruelest ones / secrets only you can hear / tender nothings in your ear”. “Come Back Later”, c’est comme la poésie, il a vrai goût de goût de reviens-y.

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Artiste chouchou du Grigri, Kassa Overall revient avec un cri d’amour pour le hip-hop en revisitant des classiques des 90’s. Ici, pas de simples copier-coller, mais de véritables réinterprétations. Si certains choix, comme A Tribe Called Quest ou Digable Planets, semblent évidents (mais réussis !), c’est dans les contre-pieds musicaux que réside la vraie surprise. La mélodie ensoleillée californienne de Nuthin but a « G » Thang devient mystérieuse et envoûtante, tandis que la folie sudiste de Back That Azz Up se transforme en comptine jazz. Et cette version de Big Poppa à la flûte ? Une des plus belles reprises rap tous genres confondus.

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Le saxophoniste, flûtiste et producteur Chip Wickham poursuit son parcours impeccable avec ce nouvel opus, The Eternal Now. Son jazz mélodique explore de nouveaux horizons, entre musique de film, groove soul et influence « Ninja Tunesque » — rien d’étonnant : le batteur de The Cinematic Orchestra est de la partie. Il s’en dégage une ambiance hors du temps, légèrement mélancolique mais profondément belle. Le disque parfait pour les week-ends d’automne ensoleillés, tasse de café à la main.

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