[PREMIERE] « Pinguins » de Blind Seats

Le post-rock instable et onirique de Csaba Palotai, Boris Boublil et Emmanuel Marée. Pour Le Grigri et rien que pour Le Grigri, le trio a accepté de dévoiler un titre de son premier album qu’ils baptiseront le 7 décembre prochain à l’Atelier du Plateau à Paris.

Au Grigri, dès qu’on reçoit un disque avec le guitariste Csaba Palotai dans l’affaire, on ouvre très grand les oreilles. Avec lui, on plonge tout de suite dans un monde à part, frétillant, palpitant, émouvant. Un monde qui gratte et qui carresse à la fois. C’était le cas il y a quelques mois avec son trio Antiquity (disque de la semaine du Grigri en avril). C’est à nouveau à l’ordre du jour avec la nouvelle triade qu’il forme avec le multi-instrumentiste Boris Boublil et le batteur Emmanuel Marée. Trois vieux potes qui se connaissent bien pour avoir souvent accompagné la chanteuse Emily Loizeau mais aussi surtout pour avoir beaucoup jammé à l’ancienne devant un magnéto huit-pistes.

Ce jeudi 21 novembre, ils sortiront leur premier disque, Blind Seats. Blind Seats, ce sont les sièges sans visibilité au théâtre ou à l’opéra. Des sièges à prix réduit où l’on a du son mais peu de lumière. Des sièges où l’imagination doit faire une bonne partie du travail. Ça tombe bien car le post-rock instable du trio a quelque chose de fortement onirique. On peut s’y faire plein de films, d’histoires ou de salades à l’image de leur pochette qui ressemble à un grand test de Rorschach.

Pour Le Grigri et rien que pour Le Grigri, les Blind Seats ont accepté de dévoiler un titre de ce premier album qu’ils baptiseront le 7 décembre prochain à l’Atelier du Plateau à Paris. « Pinguins » et ses riffs de guitare qui se croisent et ses décroisent comme dans un ballet de gymnastique synchronisée, ça sonne comme la mini-épopée électrique d’oiseaux polaires dans des aires urbaines. Ça commence tout joyeux et ça finit plus mélancolique. Comme la vie quoi.

Boris Boublil, Emmanuel Marée, Csaba Palotai. Crédit: Vaidehi Nota

Boris Boublil, Emmanuel Marée, Csaba Palotai. Crédit: Vaidehi Nota

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Pour son second album en 2025, le guitariste, multi-instrumentiste et producteur japonais Takuro Okada signe un hommage à ses influences, de Sun Ra au saxophoniste norvégien Jan Garbarek (avec une reprise de son Nefertiti), en passant par la scène jazz fusion japonaise ou encore Flying Lotus. Ce type d’exercice, souvent raté chez d’autres, est ici parfaitement orchestré : chaque morceau dialogue avec le suivant, tissant un ensemble cohérent qui nous captive, parfois au bord de l’hypnose… comme ces cercles aux centres différents mais si proches de la pochette.

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Au début, les jazzmen offraient aux producteurs hip-hop la matière première idéale pour leurs instrus. Mais aujourd’hui, la boucle s’inverse : ce sont de jeunes groupes qui se laissent imprégner par l’héritage de Madlib ou J Dilla. Symbole de cette mouvance, le quintet polonais Omasta façonne avec Jazz Report from the Hood un jazz-funk live jouissif, aux rythmes enfumés, prêt à être samplé et découpé dans une MPC. Une preuve que les B-boys et les amateurs de blue note n’ont jamais été aussi proches!

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