Camoflauge Monk

Finesse The Gooffy disque de la semaine du Grigri du 17/12 au 23/12

Avec un tel nom et à l’écoute de ce Finesse The Goofy cinématographique comme un polar classe, on se doute bien que Camoflauge Monk fait partie des beatmakers jazzophiles. Eh bien bingo. Non seulement le garçon de Buffalo aime bâtir ses prods hip-hop sur des samples souvent méconnus (magnifique repiquage de Renée Grayer sur le nom moins magnifique “Maze Bank”) et a récemment rendu hommage à deux maîtres du genre (Madlib et Guru sur MADGURU), mais il compte dans sa famille un oncle saxophoniste, Paul Gresham, comme nous le fait savoir la passionnante interview qu’il a donnée à l’ABCDR du Son, quasi seule source d’info à son sujet sur la toile. Ceux qui connaissent le chef-d’oeuvre de Westside Gunn, FLYGOD, connaissent déjà un titre de ce Finesse The Goofy, “Vivian at the Art Basel”. Et ceux qui se demandent d’où vient cette boucle de piano entêtante comme un rêve de paradis blanc, ils remercieront comme d’habitude le site WhoSampled qui nous apprend qu’elle sort d’un morceau de Les McCann, “Roberta”. Bref, Camouflauge Monk ne le sait peut-être pas encore, mais il a de l’ADN du Grigri qui lui coule dans les veines. Et à partir de cette semaine, il y aura de l’ADN du Camoflauge Monk qui coulera continuellement dans les veines du Grigri.

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Rappeuse de 24 ans, née à Détroit et installée à Chicago – axe artistique américain doré – débarque avec son premier album MERRY&RUE. Sur des morceaux courts mais percutants , son flow caméléon navigue avec aisance entre de superbes instrus lo-fi, soulful et expérimental. Avec des collaborations de Homeboy Sandman et Vic Spencer, un mixage pour Nolan The Ninja, la jeune MC prouve qu’elle sait bien s’entourer. Une petite bouffée d’air frais rapologique!

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Derrière le rideau de fer, il y avait des chars, des idéaux dévoyés comme des micros planqués — et plus étrange : du jazz. Spirituel, incandescent, mais surtout clandestin. À l’Est, on soufflait dans les saxs comme on lançait des prières ou des pierres, chez soi ou bien loin des spotlights. Behind the Iron Curtain explore un monde verrouillé, où les disques passaient sous le manteau et la liberté vibrait à chaque note. Des Carpates à l’Oural, le jazz comme insoumission, ou comme cheval de Troie — avec des étoiles plein les oreilles.

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