Qu’il est difficile de prendre une photo et de boire une bière en même temps. On ne sait plus qui de Spinoza ou de Simone de Beauvoir a tenu ces propos fort justes sur les dangers d’une simultanéité poussée à l’extrême, mais il ou elle avait bien raison. Mais l’heure n’est pas (ou plus) à la cuistrerie. L’heure est aux comptes. Après le premier apéro du Grigri qui s’est tenu mardi à Paris, on vous doit quelques chiffres. On recense: une pinte brisée à cause d’un coup de coude maladroit (ou pas, la question, tout comme la blessure, reste ouverte), quatre personnes qui semblaient avoir pris bien plus que des bières, deux nectars à la pression en rupture de stock suite aux commandes répétées des auditeurs du Grigri, un concert de très grosse qualité signé Joce Mienniel, une bonne dizaine de blagues, trois cents stickers, huit pédales d’effet et quatre flûtes (bon, là, on commençait à ne plus trop réussir à compter donc ça devient approximatif), mille flyers, de l’amour à en revendre, de la sensualité sans compter et on l’espère un bonne livrée de relations consenties et consentantes. Bref, tout ça pour dire qu’on remercie tous ceux qui sont venus à ce premier apéro du Grigri, ça nous fait plaisir de voir des oreilles en vrai. On remercie également Ah La Pompe à Bière pour l’accueil chaleureux et les élixirs de qualité. Et on remercie bien sûr Joce Mienniel pour son tourbillon de flûtes, d’harmonica et de guimbarde. Il tourbillonnait tellement qu’on a que de photos flous de lui (d’où le Spinoza et/ou Beauvoir liminaire). On vous offre donc un extrait de son spectacle solo avec vidéo et on vous donne rendez-vous le mercredi 7 novembre à La Petite Halle pour le second apéro Grigri de l’histoire des homo sapiens. L’invité aura cette fois-ci une guitare et une voix – on s’entraîne d’ici là pour le combo photo-bière et faire mentir Spinoza/Beauvoir, promis.
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Nouveau projet du musicien Axel Rigaud (qu’on suit au Grigri avec ses projets solo ou Sugar Sugar), AB SPATIO nous invite à un voyage où leur jazz mélodique se marie délicatement à des nappes de synthétiseurs, flirtant parfois avec l’électronica. Il dégage de cet très bel EP une atmosphère spatiale, presque cinématographique, où on est embarqué loin avec ces quatre spationautes du son.
La chose qu’on entend de suite : c’est ce flow rocailleux, grave, qui prend de la place. Puis il y a aussi cette écriture, remplis de métaphores étranges et de punchlines macabres, lâchée sur des intrus (toutes de grandes qualités) entre samples enfumés et ambiance claustro. Avec cet excellent premier projet, on part à la découverte de l’univers de miles cooke, MC originaire de Brooklyn . Cet album n’est pas un portrait de l’artiste pour sûr, mais c’est surtout une sacré entrée en matière pour ce nouveau rappeur à suivre de très prés.
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